Ce document est un document de position sur la pauvreté énergétique et la transition énergétique élaboré par les syndicats d'Afrique subsaharienne (SSA) actifs dans le réseau TUED South.
En raison de son rôle central dans l'élaboration et la direction de la politique énergétique depuis de nombreuses décennies, le document s'intéresse principalement aux politiques de la Banque mondiale (ci-après, la Banque). Le document explique pourquoi l'approche actuelle de la Banque en matière de pauvreté énergétique et de transition énergétique ne fonctionne pas et pourquoi elle doit changer.
L'objectif de cette prise de position est de présenter les faits au mouvement syndical international et à ses alliés. Ces faits mettent en évidence un échec politique d'une ampleur considérable.
Cette prise de position propose deux grandes propositions de changement :
1. La Banque doit reconnaître que la création d'un « environnement favorable » pour le secteur privé, et la prétendue « réduction des risques » de l'investissement privé, ne permettront pas de « débloquer » les niveaux d'investissement du secteur privé nécessaires pour lutter contre la pauvreté énergétique en Afrique subsaharienne ou pour mettre la région sur la voie d'un développement économique sobre en carbone. Ce soi-disant « financement mixte » ne fonctionne tout simplement pas. Le scénario d'investissement de « milliards à trillions » proposé par la Banque en 2015 ne s'est pas concrétisé.
2. La Banque devrait mettre en œuvre des politiques visant à « récupérer et restaurer » les systèmes énergétiques publics dans le cadre d'un voie publique approche pour lutter contre la précarité énergétique. La Banque devrait cesser de promouvoir des politiques conçues pour restreindre, perturber et désactiver les services publics de l'électricité. Les preuves des trente dernières années sont claires : la politique actuelle ne fait qu'empirer une très mauvaise situation. Il est urgent de passer à un financement basé sur des subventions destiné aux services publics.