January 1, 2015
|        WORKING PAPER #
3
Sean Sweeney

Depuis la crise financière de 2008 et la « Grande Récession » qui a suivi, les gouvernements ont pour la plupart revu à la baisse ou sous-estimé leurs engagements en matière de protection du climat et d' « écologie ». Le manque de fonds publics et les préoccupations concernant la croissance, la compétitivité et le chômage sont fréquemment invoqués pour expliquer cette apparente perte d'ambition et d'urgence. Le discours de « croissance verte » qui a influencé divers programmes de dépenses « de relance » anticycliques entre 2009 et 2010 a été largement abandonné. Cela a à son tour ralenti le déploiement des énergies renouvelables et paralysé les négociations de l'ONU sur le climat. Lors des récentes discussions à Lima (COP 20), il est apparu clairement qu'un accord mondial sur le climat semblait très peu susceptible d'émerger de la « COP date limite » qui se tiendra à Paris fin 2015.

L'objectif de cet article est de montrer comment la crise économique et l'austérité, qui servent aujourd'hui de couverture idéale à l'inaction et aux revirements en matière de protection du climat et de durabilité écologique, pourraient en fait entraîner une rupture radicale par rapport aux progrès lents et bégayés d'un passé récent. L'article examine les opportunités d'un tel départ en Grèce, un pays embourbé dans la dette, un taux de chômage élevé et bénéficiaire d'un programme d'austérité complet. Mais la Grèce est également un pays où la gauche radicale pourrait bientôt prendre le pouvoir, dirigée par un parti, SYRIZA, qui n'est engagé que dans la « transformation écologique de l'économie ».

Mais comment réaliser une telle transformation ? Comment un pays comme la Grèce, confronté à d'énormes défis, peut-il être un leader écologique et peut-être un exemple pour une nouvelle orientation ? Un gouvernement de SYRIZA ou dirigé par Syriza peut-il innover en matière de fusion d'un projet gauche-vert viable face à des obstacles écrasants ?

Download full paper here